À 87 ans, Irène Grosjean continue de transmettre avec passion l’enseignement d’Hippocrate : « Que ton aliment soit ton seul médicament ! » À Graveson, en Provence, cette papesse de la naturopathie partage avec nous son point de vue sur ce que nous appelons « maladies ».
Alternative Santé. Dans vos stages et vidéos, vous invitez à repenser une « philosophie de la santé ». Comment reliez-vous l’une à l’autre ?
Irène Grosjean. Le froid est l’absence de chaleur : on ne combat pas le froid, on apporte de la chaleur. De la même manière, on ne combat pas la maladie, on refait la santé et la maladie disparaît. Il n’y a pas à combattre la maladie. Sous l’influence de la peur, on peut être tenté de mettre un terme à cet épisode pénible, mais la lutte est un comportement de guerre, qui ne peut faire que de nouvelles victimes. Il faut comprendre pourquoi l’organisme souffre. Ce que nous nommons « maladies », les vieux Japonais les appelaient « crises guérisseuses ». Le corps appelle au secours pour se libérer de ce qui