Très appréciées pour leur douceur et leur texture onctueuse, les courges d’hiver présentent des vertus santé spécifiques. Leur fonction d’antioxydants en fait des mets de choix, en particulier pour la prévention des cancers. Peu caloriques, elles jouent bien d’autres rôles nutritionnels tout en offrant un large choix de saveurs. Voici notre sélection.
Les cucurbitacées représentent une grande famille. En effet, sous le nom générique de « courges » se cache une série de légumes-fruits divers originaires d’Amérique latine, notamment du Mexique. Introduites en Europe par les conquérants espagnols, elles forment cinq espèces, dont trois sont courantes en France. Les Cucurbita maxima, connues sous le nom de potirons, offrent la plus grande variété de formes et de couleurs. Les Cucurbita moschata, ou courges musquées, sont des courges de conservation, avec un épiderme plus ferme. En médecine chinoise, elles sont conseillées en cas de fatigue, de manque d’énergie et de dynamisme. Enfin, les Cucurbita pepo, aussi appelées courges, ont su se faire apprécier avec la courge spaghetti. La diversité et la douceur des courges et des potirons en font des aliments particulièrement convoités en hiver. Intéressantes pour leur teneur en antioxydants comme la lutéine et la zéaxanthine, ces cucurbitacées représentent aussi une source importante de bêta-carotène, soit de vitamine A, notamment la butternut.
De nombreuses études scientifiques ont démontré l’intérêt d’une alimentation riche en antioxydants dans la prévention de certains types de cancers (des poumons, des ovaires et des seins). Une propriété renforcée par le fait que les courges contiennent également des cucurbitacines qui, si elles sont toxiques à haute dose, exercent une activité anticancérigène et anti-inflammatoire.
Tout est bon dans la courge
Les espèces sauvages de courges peuvent se révéler toxiques, car elles contiennent de la cucurbitacine – substance amère pouvant provoquer des troubles gastro-intestinaux – en très grande quantité. C’est pour cela que les Amérindiens ne consommaient pas la chair des légumes, mais uniquement ses graines. La courge séchée leur servait à confectionner récipients, instruments de musique ou encore objets rituels. Une tradition qui s’est peu à peu inversée au cours des siècles : de nos jours, on cultive les différentes courges avant tout pour leur chair. Si d’aventure vous aviez un doute sur l’une d’elles, goutez sa chair crue : quand elle est amère, elle ne doit pas être consommée. Les cueilleurs, eux, mangent depuis toujours les fleurs de la courge. Celles-ci ont un goût très fin, mais attention à bien choisir les fleurs de courges mâles – celles qui ne donneront pas de fruit – pour agrémenter vos salades ou décorer vos plats.
Les atouts des graines
Les graines de courge (et l’huile qui en est tirée) sont aussi riches en antioxydants. Elles sont intéressantes car sources de protéines(20 %) et d’acide oléique – qui est un allié du bon cholestérol. Bien qu’elles soient caloriques (450 calories pour 100 gr), les graines affichent un index glycémique bas. Par ailleurs, elles sont conseillées pour prévenir l’hypertrophie bénigne de la prostate. De son côté, la chair de courge est composée à plus de 92 % d’eau, donc peu calorique. Ne négligeons pas cet apport à la saison froide alors que l’on a l’impression d’avoir moins besoin de s’hydrater. Notre peau nous remerciera !
Plus spécifiquement, les courges d’hiver sont source de fer, de manganèse, de potassium et de cuivre (nécessaire entre autres à la formation de l’hémoglobine et du collagène). Mais aussi de vitamines C et K (pour la coagulation sanguine) et du groupe B (dont la B2, essentielle au renouvellement cellulaire). Notons également leur forte teneur en fibres, qui permet un bon fonctionnement du…
>>> suite de l’article ici Plante & santé 197 janvier 2019 Courges ou potiron