Contexte
Depuis le 17 mars 2020, date du début du confinement en France, des millions de Français vivent reclus, chez eux, à cause de la pandémie mondiale due au Covid-19. Cette situation devrait durer au moins jusqu’au 11 mars, date de la fin partielle et échelonnée du confinement.
Le maintien forcé à domicile a obligé les personnes à vivre 24 heures sur 24 dans leur logement, qu’il soit spacieux ou étroit.
Il est certain que le nombre de mètres carrés de surface habitable disponibles avec ou non un accès extérieur privatif ainsi que le nombre de personnes l’occupant jouent un rôle important dans les conditions de vie du confinement.
Dégradation des conditions de vie
Au-delà de ces deux premiers paramètres très importants et incontournables, il en demeure un plus insidieux, qui va subtilement interférer sur le psychisme des personnes vivant dans le lieu. C’est le désordre ! En revanche, lui, n’est pas imposé. Il est construit, fabriqué, par les individus. Il dépend du choix du modèle sociétal, du mode de vie et de l’état psychologique des personnes.
De nombreux qualificatifs viennent désigner un désordre en fonction de la densité et du volume de celui-ci. Il est possible de parler de bric-à-brac, bazar, fouillis, pagaïe, fourbi, fatras et pourquoi pas de capharnaüm. Une expression populaire ne dit-elle pas : « Qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits » pour parler d’un grand désordre.
Les espaces étroits et encombrés de la maison, supportables occasionnellement le matin avant de partir à son travail et le soir de retour après le travail, se sont transformés au fil du temps en sensation de manque de liberté et de perte d’espace vital, par une occupation permanente de la maison.
La densité du mobilier réduisant les espaces de circulation dans les pièces s’avère avec le temps comme un handicap à la fluidité des déplacements dans le logement.
L’accumulation d’objets divers et variés apparaît à la longue comme pesant pour un regard qui ne trouve nulle part un espace libre pour se poser tranquillement sans être interpellé par un souvenir plus ou moins lointain.
Les choses sont empilées, accumulées lentement et insensiblement au fil du temps. De manière imperceptible l’habitude de vivre dans ce contexte finit par devenir acceptable, pour au final devenir normal. L’effet d’accoutumance a fait son œuvre. Le désordre s’est institué comme une composante normale du quotidien.
Dans la quasi-totalité des situations, le regard fuyant des occupants l’ignore. Ils agissent comme si le désordre était présent naturellement, presque indépendamment d’eux.
Que faut-il penser de ces lieux de vie ou le fouillis et la pagaïe règnent. Les philosophes, psychologues et psychiatres s’accordent sur le fait que le désordre à l’intérieur d’un logement est très souvent le reflet des pensées désordonnées de ceux qui habitent là. C’est le cas pour André Gide (1869-1951) qui écrit, en 1939, dans Journal, janvier 1907 : « Le désordre de ma pensée reflète le désordre de ma maison où chaque pièce reste « en souffrance ». » Gide n’hésite pas à parler de « pièce en souffrance ».
Conséquences du désordre
Dans les logements où règne le désordre, en général les atmosphères sont glauques et les ambiances lourdes. Les personnes traînent leur passé, comme un fantôme traîne son boulet. Elles sont prisonnières du désordre et attachées à celui-ci par des chaînes invisibles rendant toute initiative difficile. Elles ont l’impression que tout stagne, que le temps s’est arrêté dans le passé, à un moment donné indéfinissable.
Vivre dans une pièce ou une maison encombrée, c’est réduire l’espace vital indispensable à une vie saine et sereine. Le biochamp des personnes est parasité par des quantités d’informations qui ne sont pas de ce temps.
Tout cela peut expliquer pourquoi ces personnes ont généralement du mal à avancer dans leur vie, à entreprendre un projet, ou tout simplement les finaliser. De nombreuses choses sont entreprises mais aucune n’est réellement finie.
Parfois, il est même possible que les personnes se sentent attirées par le désordre, se sentent aspirées par lui au point qu’elles soient totalement englouties dans les mémoires du passé non réglées. Cela a pour conséquence une sensation de fatigue, voire un épuisement permanent empêchant toute envie d’initiative. Les personnes peuvent se sentir lourdes, vidées de tout dynamisme.
Changer sa vie en créant un nouvel environnement
Le point essentiel pour changer de vie, c’est de comprendre le désordre. Pour cela il est possible de poser un certain nombre de questions simples comme : Pourquoi un tel désordre ? Qu’amène-t-il ? Quels sont ses avantages ? Quels sont ses inconvénients ?
Après avoir répondu à ces questions le plus objectivement possible, l’idée est de remettre chaque chose à sa place et libérer les espaces anormalement encombrés. À partir de là, il est possible pour chacun de commencer à ne plus être englué dans des histoires du passé. Il est alors envisageable d’amorcer un retour à la liberté d’occuper entièrement tous les espaces d’une pièce et vivre pleinement les instants présents.
Pour engager cette démarche libératrice, il convient au moins :
– de réduire, voire de supprimer, les distracteurs visuels inconscients que sont fouillis, bazar, pagaïe et autres. Cela allège l’activité et la distraction mentale. La personne a ainsi la possibilité de mieux vivre l’instant présent et d’être plus créative ;
– de dégager les espaces de circulation. Cela entraîne une fluidité dans la vie et la rend moins contraignante ;
– de libérer les espaces en coin. Ceci donne de l’air à la pièce avec une nouvelle dynamique. Celle-ci respire mieux ;
– ranger et nettoyer les plans de travail de la cuisine et du bureau mais aussi la table de la cuisine et celle de la salle à manger. La pièce devient plus légère et accueillante ;
– etc.
D’une manière générale, libérer l’espace, c’est libérer l’esprit. C’est lui donner la faculté de vivre pleinement, simplement et sereinement l’instant présent.
Pour ceux qui veulent aller plus loin dans cette démarche, il est possible :
– de restructurer l’espace et de classer méthodiquement chaque chose sans toutefois tomber dans l’excès obsessionnel ;
– d’apporter une forme de sacralité à l’espace, en prenant soin de lui, le respectant et lui confiant une partie de son existence.
Pour citer cet article : Olifirenko Bernard, Regard du géobiologue sur le désordre », site internet http://argemaformation.com/index.php/2020/04/23/regard-du-geobiologue-sur-le-desordre/, le 23 avril 2020.
Vous pouvez aussi faire appel à Sylvie BAIKRICH une thérapeute en transmutation des mémoires cellulaires et géobiologue
Ce qui vous permettrait de gagner beaucoup de temps sur la démarche de libération de l’esprit et de la libération de votre l’espace.