Pourquoi continuer à souffrir des ondes électromagnétiques ?

Pourquoi j’ai décidé de démarrer une consultation pour les personnes souffrant d’électrosensibilité, voire de sensibilité chimique multiple

Bonjour
Après avoir lu le texte ci-dessous de Jean Marc Dupuis , revisité par mes soins, peut être comprendrez vous pourquoi le médecin généraliste en fin de carrière que je suis,  diplômé en outre en Santé Environnementale (DIU) et en Naturotherapie (DU), ne peut pas rester impassible devant la montée en puissance constatée de certains symptômes liées à de nouvelles pathologies notamment en rapport  avec notre Environnement.
C’est pourquoi j’ai décidé de « démarrer » une nouvelle carrière afin d’aider ceux de nos concitoyens « en souffrance ».
Cordialement
Dr Jacques Wajnsztok

Pourquoi continuer à souffrir des ondes électromagnétiques ?

Comme cela se voit de plus en plus souvent en consultation, imaginez que la simple présence d’un téléphone portable, d’une antenne-relais, d’appareils électriques même, déclenche chez vous des douleurs, maux de tête, maux de dents, sonnerie dans les oreilles, sensations de brûlure sur la peau.

Vous ne pouvez plus entrer sereinement dans un bureau, une galerie commerciale, une rame de métro.
Vous allez peut-être devoir dépenser des fortunes et consacrer un temps considérable à aménager votre maison pour vous mettre à l’abri. 
Vous ne pouvez même plus sortir dans un centre-ville sans vous protéger la tête avec un casque ou un bonnet recouvert d’aluminium…

Et au lieu de vous plaindre, tout le monde se moque de vous. 

Côté médecine, vous risquez de ne rencontrer qu’incompréhension, sourires en coin, sarcasmes. 

Les rares personnes qui risqueront de s’intéresser à votre cas sont des journalistes télé qui cherchent à faire un documentaire sur « la bête curieuse » que vous êtes. 

En fait, toute la société s’arc-boute pour nier une réalité incontestable : les ondes électromagnétiques nous ont envahis, et les conséquences sur le fonctionnement de nos cellules sont aujourd’hui aussi certaines que le fait que la Terre tourne autour du soleil.

Une propagande massive pour nier la réalité

Les personnes qui s’inquiètent des ondes électromagnétiques sont victimes d’une propagande massive. 

Tous les efforts sont faits pour les mettre dans la catégorie des malades mentaux ou des hypochondriaques. 

Il est vrai que les enjeux financiers derrière ce débat sont énormes. 

Si, demain, il était officiellement reconnu que finalement les ondes électromagnétiques contribuent à rendre les enfants hyperactifs, stresser les adultes, tuer les cellules, accélérer  le vieillissement et donner le cancer… alors des pans entiers de l’économie s’écrouleraient. 

Non seulement l’industrie des télécommunications mais aussi tous les secteurs qui recourent au wifi, aux téléphones mobiles, aux radios, aux communications par satellite pour fonctionner. 

Dans les pays riches, inutile d’insister car c’est toute la société qui serait à réorganiser.
Mais ce qu’on ignore en général, c’est que c’est encore plus vrai dans les pays pauvres. 

Ces pays n’ont jamais développé d’infrastructures de télécommunication terrestres par câbles et fils électriques. 

Ils sont par contre couverts par des relais de téléphonie mobile, devenus indispensables aux populations pour leurs activités quotidiennes : commerce, transport, information et même services bancaires.
Sans cela, ce serait la catastrophe.

Omerta sur l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

Il ne faut donc pas s’étonner de l’omerta qui pèse aujourd’hui sur les cas d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. 

Il s’agit de cas cliniques décrits par de plus en plus de médecins de personnes souffrant de symptômes les plus divers et les plus inattendus en présence d’ondes électromagnétiques tels que maux de tête , maux de dents et de gencives, acouphènes, troubles du rythme cardiaque, douleurs articulaires ou musculaires, sommeil agité, fatigue, irritabilité, éruption cutanée, etc etc. 

Pour se protéger des ondes, certaines de ces personnes vont jusqu’à vivre et se terrer dans les rares forêts, montagnes, campagnes, voir des grottes encore préservées des ondes électromagnétiques artificielles (= zones blanches)
En ville, là où les ondes sont omniprésentes, certains doivent se couvrir de protections métalliques (bonnets, maillots, etc)

Magda Havas et David Stetzer, dans une célèbre étude de cas publiée en 2004, ont décrit la situation de cinq personnes ayant installé chez elles un appareil permettant de diminuer les courants électromagnétiques dans l’air (filtre Havas/Stetzer). 

En dehors de cas de personnes ayant témoigné d’une forte baisse de leurs maux de tête, problèmes de sommeil, anxiété, etc., ils rapportent le cas, plus spectaculaire encore, d’une diabétique de 80 ans. 

Pour traiter et surveiller sa maladie, elle devait mesurer sa glycemie chaque matin à 7 heures, avant de prendre son petit-déjeuner, et prendre ensuite son insuline. 

Avant l’installation du filtre, sa glycémie à jeun variait entre 152 et 209 mg/dL.
Le diabète est défini par un taux supérieur à 124 mg/dL, le prédiabète par un taux de 100 à 124. 

Le lendemain du jour où le filtre fut installé, sa glycémie à jeun était normalisée  à 87 mg/dL.

Durant la première semaine, sa glycémie à jeun était en moyenne de 119 mg/dL. Le filtre n’eut pas d’effet sur sa glycémie à 17 heures. 

Les jours où elle sortait et se rendait dans des lieux publics susceptibles d’avoir de hauts niveaux d’ondes, sa glycémie augmentait de façon significative [1]. 

Toutefois, malgré ces études et les reportages/enquêtes régulièrement diffusés sur les ondes, la réalité même de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques reste vigoureusement contestée. 

Il est de bon ton de souligner que les études sur ces personnes ont montré qu’elles étaient incapables de savoir, en fonction des symptômes qu’elles prétendaient ressentir, si elles étaient réellement soumises ou non à un rayonnement électromagnétique.

Les compagnies d’assurance se couvrent

Les ondes électromagnétiques sont encore officiellement « inoffensives », mais les compagnies d’assurance , quant à elles, ont pris leurs précautions depuis longtemps. 

Depuis 2003, elles ont pris soin d’inscrire en toutes lettres dans leurs contrats qu’elles se désengageaient des « dommages de toute nature liés aux champs et ondes électromagnétiques » vis-à-vis des opérateurs de téléphonie mobile [2]. 

Les dégâts liés aux ondes ont donc acquis le même statut que ceux causés par l’amiante : ils sont inassurables, même dans la catégorie « grand risques ». 

Les ondes figurent d’ailleurs aussi aux côtés de l’amiante dans la catégorie 2B des agents cancérogènes possibles définie par le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tout comme le plomb et le DDT [3]. 

Et pour cause : médicalement parlant, il y a de très bonnes raisons de penser que le fonctionnement de nos cellules est fortement influencé, et même perturbé, par les ondes électromagnétiques qui circulent autour de nous [4].

Les champs magnétiques jouent un rôle fondamental dans notre biologie

Les ondes électromagnétiques, comme leur nom l’indique, interfèrent avec tous les courants électriques et les champs magnétiques. 

Or, l’électricité et les champs magnétiques jouent un rôle fondamental dans notre biologie et il est impossible qu’il n’y ait pas d’interférence. 

Par exemple, toutes les cellules vivantes ont un «+» et un «-», comme un aimant. 

Ceci leur permet de fonctionner et de faire entrer et sortir des substances et métabolites ionisés divers en les attirant ou en les repoussant, comme les ions sodium et potassium, ou les ions calcium et magnésium. 

Les scientifiques savent même mesurer avec des électrodes le potentiel électrique des membranes cellulaires (= différence de potentiel) 

Par exemple, l’électricité sert aussi à nos cellules nerveuses (neurones) pour communiquer : quand vous touchez quelque chose avec votre main, un récepteur de votre peau produit un petit choc électrique. 
Il passe alors d’une cellule nerveuse à l’autre par les synapses, qui sont les connecteurs électriques entre les cellules, jusqu’à votre cerveau. 

L’électricité est même utilisée pour penser : quand vous réfléchissez ou ressentez des émotions,  votre cerveau s’active.
 » On pourrait presque dire qu’il s’allume comme une ampoule ! »
Il est possible de suivre cette activité en faisant passer des ondes magnétiques à travers votre cerveau. 

Ces ondes sont perturbées par les courants électriques internes et c’est en mesurant ces perturbations qu’on sait quelle est la partie du cerveau qui travaille. 

C’est ce qui permet la technique de l’IRM, ou imagerie par résonance magnétique.
L’IRM est un énorme électro-aimant qui fait passer à travers votre corps des ondes électromagnétiques et qui mesure ainsi ce qui se passe en vous. 

Ce n’est donc pas une « théorie » que d’expliquer que le corps humain est concerné et influencé par les ondes électromagnétiques de notre environnement : c’est un fait avéré. 

Ces ondes ont toujours existé mais elles étaient historiquement faibles. 

Dans la nature, les plus notables proviennent du champ magnétique terrestre qui explique le phénomène de la boussole, où une aiguille aimantée s’aligne spontanément sur l’axe nord-sud. 

Depuis l’invention et la diffusion de l’électricité, par contre, de nouvelles et nombreuses ondes électromagnétiques incomparablement plus fortes ont envahi notre environnement. 

Nous sommes aujourd’hui inondés de fréquences électromagnétiques variant de 20 Hertz (train électrique) à un milliard de Hertz (communication sans fil). 

Elles ont commencé à se multiplier avec la radio dans les années 1920, le radar dans les années 1940, la télévision dans les années 1950, les ordinateurs dans les années 1970, les téléphones portables dans les années 90 et le wifi dans les années 2000. 

Se pourrait-il que ces ondes perturbent le métabolisme cellulaire, accélérant le vieillissement et favorisant certaines maladies ?
Se pourrait-il qu’elles aient des conséquences sur notre système nerveux, en provoquant céphalées, fatigue, stress, dépression  ? 

Il semble bien que oui.

Les ondes électromagnétiques hâtent la mort des cellules

En 2007, des scientifiques américains ont exposé des cultures de neurones et d’astrocytes (cellules humaines) à un téléphone mobile GSM. 

Au bout de deux heures seulement, les gènes de ces cellules ont commencé à s’exprimer différemment. 

En particulier les gènes associés à l’apoptose, c’est-à-dire le
« programme informatique » qui prépare la mort de la cellule, se sont mis en route [5]. 

C’est une étude évidemment très inquiétante, qui recoupe les résultats d’une étude finlandaise : exposant des cellules à des ondes de téléphone mobile, ces chercheurs ont également constaté un changement dans les protéines fabriquées par ces cellules [6], ce qui n’est pas étonnant quand on sait que tous les mécanismes biochimiques reposent sur des échanges électriques. 

À noter toutefois que ces études ont été réalisées sur des cultures cellulaires, non sur des organismes vivants.

Ondes électromagnétiques et stress

Suite à ces résultats, des études ont été réalisées sur des organismes vivants, à commencer par des plantes. 

Le Pr Gérard Ledoigt, de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, a publié les résultats d’une expérience sur des plants de tomate exposés à un champ électromagnétique équivalent à celui d’un téléphone portable. 

Au bout de dix minutes, les cellules ont commencé à produire d’importantes quantités de
« molécules du stress » : calmoduline, inhibiteur de la protéinase, calcium-dependent protein kinase [7]. 

Ces molécules étant les mêmes que dans les cellules humaines, on peut donc supposer qu’elles réagissent de la même manière. 

Il est fort probable que la présence de téléphones portables et d’ondes wifi dans les lieux publics, les bureaux et les habitations favorise un état de stress généralisé. 

« Il y a de l’électricité dans l’air », remarquaient les Anciens : juste avant l’orage, en effet, l’atmosphère est chargés d’électricité statique, et les troupeaux s’agitaient, se bousculaient, les bêtes paraissant même ressentir une certaine angoisse. 

Pourquoi donc les êtres humains seraient-ils immunisés contre ce phénomène ?

Les professeurs le constatent aussi dans les salles de classe.
Quand finalement éclate le tonnerre et tombent des torrents de pluie, un soulagement, une joie même gagne les cœurs, tandis que l’électricité qui appesantissait l’atmosphère est nettoyée. 

Les enfants y sont particulièrement sensibles car leur boîte crânienne est moins épaisse et plus molle. 

Elle absorbe 60 % de rayonnements électromagnétiques de plus que celle des adultes. 

Une étude publiée dans la revue Epidemiology a montré que l’utilisation intensive du téléphone portable chez les enfants, et donc l’exposition aux ondes, était associée à un risque 80 % plus élevé de souffrir d’hyperactivité et de troubles du comportement [8].

Les ondes électromagnétiques favorisent les tumeurs au cerveau

En 2011, des chercheurs ont tiré la sonnette d’alarme après avoir étudié l’ensemble des données mondiales disponibles sur l’usage du téléphone portable. 

Ils ont conclu que l’usage du téléphone portable sur le long terme double le risque de tumeur au cerveau [9]. 

Une autre étude publiée dans la revue Pathophysiology en octobre 2014 a étudié deux populations d’adultes ayant été victimes d’une tumeur du cerveau. 

Ils ont constaté que le risque augmentait avec l’intensité d’utilisation du téléphone portable. 

Le risque est plus élevé encore pour les personnes ayant commencé à l’utiliser avant l’âge de 20 ans. 

Cette augmentation va de 10 à 60 %, avec une moyenne de 30 % [10]. 

Il s’agit d’informations publiées et elles semblent avoir été entendues par une partie de la population : celle qui utilise dorénavant une oreillette ou un kit main-libre pour téléphoner. 

Mais la réalité est que cette précaution n’est pas suffisante.

Comment prendre ses précautions

C’est donc une précaution élémentaire et de bon sens que de limiter dans le temps son exposition aux ondes électromagnétiques. 

La première mesure à prendre, qui est de loin la plus importante pour sa santé, et pas seulement sur le plan des ondes d’ailleurs, serait de déménager, voire de changer de métier si nécessaire. 

Ceci paraît radical, impossible même à réaliser pour la plupart d’entre nous qui avons cette conviction que nous n’avons pas le choix. 

Ce n’est pas facile. 

Mais il existe des cas innombrables de personnes qui ont fait le choix de vivre loin des centre-villes, dans des zones blanches de moins en moins nombreuses, souvent au prix d’une moindre rémunération, mais dont la qualité de vie au bout du compte a augmenté.

Mais alors, que faire ?

  • D’une façon générale dans votre maison, placez vos appareils électriques contre les murs donnant sur l’extérieur. 
  • Ne gardez aucun appareil électrique dans votre chambre, et veillez aussi qu’il n’y en ait pas non plus de l’autre côté du mur contre lequel est placé votre lit. 
  • Evitez les lampes basse consommation bon marché dites « fluocompactes ». Leur culot contient un ballast électronique renfermant un générateur d’ondes à basse fréquence.             Vérifiez en particulier que vous n’en avez pas dans vos lampes de chevet, et remplacez-les par des ampoules LED lumière chaude.
  • Utilisez un ordinateur à écran plat et éloignez-vous au maximum du moniteur, en le plaçant le plus loin possible sur votre bureau. Utilisez un clavier et une souris avec fil.
  • Évitez le wifi pour connecter votre ordinateur à Internet, et utilisez un fil. 
  • Si vous avez un ordinateur portable, ne le posez pas sur vos genoux ou contre vous. Utilisez un clavier, une souris et si possible un écran externe quand vous pouvez. Utilisez au maximum la batterie, plutôt que de le brancher. Lorsque vous devez le recharger, mettez-le dans un endroit isolé de votre maison.
  • Pourquoi pas, limitez l’usage de la lumière électrique . Si vous téléphonez le soir ou recevez des amis, une lumière très tamisée peut non seulement suffire, mais aussi créer une ambiance plus conviviale. 
  • Débranchez votre borne wifi la nuit. 
  • Limitez au maximum les radios, scanners, IRMs, échographies. Essayez de trouver un médecin désireux et capable de faire un maximum de diagnostics sans se couvrir avec des examens superflus. 
  • Si vous avez un bébé, évitez le babyphone : il émet des micro-ondes pulsées particulièrement nocives pour le cerveau des petits. 
  • Ne dormez pas à côté de votre téléphone portable. Non seulement il faut l’éteindre et le mettre à charger à l’autre bout de la maison, mais il faut qu’il soit le plus loin possible de vous, car un téléphone portable contient un aimant si puissant qu’il continue à émettre des ondes, même éteint ; d’ailleurs, si vous le pouvez, passez-vous de téléphone portable ! 
Texte de Jean Marc Dupuis, revisité par mes soins.

Sources de cet article :
[1] Dirty Electricity and Electrical Hypersensitivity: Five Case Studies
[2] Les assureurs n’assurent plus ‘les dommages de toute nature causés par les champs et ondes électromagnétiques’ – 19/02/2003
[3] Classification 2B des hyperfréquences par l’OMS : communiqué n°200 et 208 de l’OMS/IARC.
[4] Dirty Electricity and Electrical Hypersensitivity: Five Case Studies
[5] Exposure to cell phone radiation up-regulates apoptosis genes in primary cultures of neurons and astrocytes
[6] Mobile phone radiation causes changes in gene and protein expression in human endothelial cell lines and the response seems to be genome- and proteome-dependent
[7] Les tomates souffrent sous l’effet des ondes
[8] Divan HA, Kheifets L, Obel C, Olsen J., Prenatal and postnatal exposure to cell phone use and behavioral problems in children, Epidemiology. 2008 Jul;19(4):523-9
[9] Mobile phones and head tumours. The discrepancies in cause-effect relationships in the epidemiological studies – how do they arise?
[10] Mobile phone and cordless phone use and the risk for glioma – Analysis of pooled case-control studies in Sweden, 1997–2003 and *