L’exercice de la profession de géobiologue fait appel à un champ de connaissance relativement important. Les domaines abordés, d’une grande variété, passent des systèmes cartésiens aux systèmes non cartésiens, sans que le géobiologue pose de réelles frontières entre les deux. Si frontière il y a, alors, elle est le fait de celui qui la pense. Sa façon de regarder les choses et d’aborder le monde pose les limites de son propre univers, créant une différence dans laquelle il s’enferme. Pour mémoire, cette différence n’existe que dans la pensée humaine.
AUTRE FAÇON D’APPRÉHENDER LE MILIEU
Dans le cadre son intervention, le géobiologue est très souvent amené à passer rapidement d’une mesure physique avec un appareil électroportatif à une perception biosensible à l’aide d’un outil phéniste comme les radmasters, la mono antenne, l’antenne de Lécher ou le pendule. L’attitude mentale accompagnant ces changements d’outils correspond à une façon de penser plus ou moins bien connue et réalisée par certains. Pourtant, elle demeure le nœud gordien d’une forme de fluidité indispensable à la pratique de la géobiologie. Il n’y a pas d’un côté les mesures physiques et de l’autre la perception biosensible. Les deux doivent être perçues comme unifiées, car elles constituent deux aspects d’une seule et même chose : le milieu dans lequel évolue le vivant.
Cette souplesse d’esprit ouvre le paradigme de la pensée médiane, qu’il est possible de considérer comme la voie du milieu. Celle qui ne divise pas le monde en deux, n’oppose pas le rationnel et l’irrationnel. Au sujet de ces deux notions, tel que cela est pensé aujourd’hui dans la civilisation occidentale, il convient de rappeler que leur point de divergence est relativement récent. En effet, il s’est finalisé au XIVe siècle lorsque l’adjectif « irrationnel », du latin irrationalis, est mentionné dans le dictionnaire de la langue française, pour désigner quelque chose qui ne provient pas et n’appartient pas au domaine de la raison, ainsi qu’inaccessible à celle-ci. Alors que l’adjectif « rationnel », du latin rationalis, de ratio, « calcul, compte, raison », apparaît bien plus tôt vers 1120, pour désigner quelque chose qui renvoie à la raison et à la logique, qui n’est possible que par l’entendement. C’est à partir de la création de ce genre de division et d’opposition dans la pensée humaine que la réalité se délite en fragments réducteurs de plus en plus petits. Certains revendiquent et utilisent ces séparations arbitraires comme des limites infranchissables au risque d’être marginalisé et de perdre toute crédibilité pour ceux et celles qui s’y aventurent.
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