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- Conclusion
- Recommandations
- Une question se pose
- Que faire
- Effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences ( Anses)
- Une meilleure connaissance des expositions
- Limiter l’exposition des populations sensibles à proximité d’une ligne à haute tension
- Maîtriser les expositions professionnelles
- EN SAVOIR PLUS
Le 21 juin 2019 l’Agence de Sécurité Sanitaire (Anses) a publié une expertise sur les effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences (50 Hz).
L’étude menée par une équipe de l’Inserm et du CHU de Caen estime que pas moins de 8 000 enfants de moins de 15 ans seraient exposés en milieu scolaire à des valeurs supérieures à 400 nT (0,4 µT).
La même étude considère que plus de 40 000 enfants sont exposés à cette même valeur à leur domicile. Il est possible d’imaginer que certains d’entre eux le sont à la fois en milieu scolaire et au domicile. Dans les deux cas, il est possible de parler d’exposition chronique.
En 2001, le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC), une instance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans une expertise sur les effets des champs électromagnétiques statiques et de Fréquences Extrêmement Basses (ELF, 50 Hz) a conclu que les enfants et les adultes encourent un risque lorsque l’exposition est supérieure à 0,4 µT (400 nT) sur 24 heures.
En 2002, le CIRC a classé les champs magnétiques EBF (ELF) dans la catégorie 2B : cancérogènes possibles pour l’homme. Ce classement a été effectué sur la base des études épidémiologiques portant sur l’association d’une exposition à ces champs avec un excès de risque de leucémies infantiles.
Conclusion :
La conclusion de l’Anses est formelle : il existe une association possible entre l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences et le risque à long terme de leucémie infantile.
Recommandations :
L’Anses recommande de ne pas implanter de nouvelles écoles, crèches, etc., à proximité des lignes à Très Hautes Tension (THT : lignes de 225 000 et 400 000 volts). Il en est de même pour les hôpitaux, cliniques, etc.
Une question se pose :
Que penser des écoles existantes situées à proximité de ces mêmes lignes à Très Haute Tension, de la santé des enfants et du personnel scolaire (enseignants et personnel communal) qui y séjournent ? Que faut-il penser sur le risque encouru par les femmes enceintes travaillant dans ces établissements ? La même question peut se poser pour le personnel épuisé psychologiquement.
Que faire :
Pour les établissements existants, il convient que toutes ces situations soient sérieusement prises en considération afin qu’elles soient intégrées dans l’exposome de chacun c’est à dire un concept correspondant à la totalité des expositions à des facteurs environnementaux ( non génétiques) que subit un organisme humain de sa conception à sa fin de vie en passant par le développement in utero, complétant l’effet du génome.
Le geobiologue lorsqu’il est équipé du matériel adéquat peut intervenir au domicile du particulier ou sur le lieu de travail afin d’évaluer le niveau d’exposition aux champs électromagnétiques de basses fréquences.
Effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences ( Anses)
Actualité du 21/06/2019
L’Anses publie ce jour une nouvelle expertise sur les effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences. Au regard des données disponibles, l’Agence réitère ses conclusions de 2010 sur l’association possible entre l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences et le risque à long terme de leucémie infantile, ainsi que sa recommandation de ne pas implanter de nouvelles écoles à proximité des lignes à très haute tension. Par ailleurs, l’Agence souligne la nécessité de mieux maîtriser l’exposition en milieu de travail pour certains professionnels susceptibles d’être exposés à des niveaux élevés de champs électromagnétiques, et parmi eux tout particulièrement les femmes enceintes.
La nouvelle expertise de l’Anses visait à analyser l’ensemble des nouvelles connaissances scientifiques disponibles sur les expositions aux champs électromagnétiques basses fréquences et leurs éventuels effets biologiques et sanitaires. Afin de mieux caractériser les expositions des populations, notamment en lien avec leurs lieux de résidence, l’Anses a également financé différentes campagnes de mesures.
Une meilleure connaissance des expositions
Les populations sont exposées à de multiples sources de champs électromagnétiques, que ce soit en environnement extérieur via les lignes électriques, les transports, les transformateurs, ou en environnement intérieur via les appareils électroménagers. Les nombreuses études menées depuis 2010 permettent aujourd’hui d’avoir une vision plus précise de l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences à laquelle sont soumises les populations.
Elles montrent, en particulier, que les valeurs les plus élevées en milieu extérieur sont mesurées notamment sous des lignes électriques à très haute tension et à proximité immédiate des locaux des transformateurs ou des sous-stations électriques. À l’intérieur des habitations, des niveaux élevés de champ magnétique peuvent être produits par des appareils domestiques, mais l’exposition à ces appareils est très brève et très localisée.
Limiter l’exposition des populations sensibles à proximité d’une ligne à haute tension
En 2010, l’Anses soulignait la convergence d’études épidémiologiques qui montraient une association entre la survenue de leucémie infantile et l’exposition aux champs magnétiques basses fréquences à des niveaux supérieurs à 0,2 µT ou 0,4 µT. Au regard des nouvelles données, l’Agence confirme le niveau de preuve « limité » associé à cet effet à long terme, même si les études publiées après 2010 retrouvent moins fréquemment cette association.
Dans le cadre de cette expertise, l’Anses a financé une étude afin de quantifier la part de la population française, et plus spécifiquement les enfants, exposée à de tels niveaux de champs émis par une ligne à haute tension. Cette étude, menée par une équipe de l’Inserm et du CHU de Caen, indique qu’environ 40 000 enfants de moins de 15 ans (0,35 % de la population) sont exposés à leur domicile à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT, et environ 8 000 enfants (0,18 %) sont scolarisés dans une école exposée à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT.
Considérant l’ensemble de ces résultats, l’Agence réitère sa recommandation de limiter, par précaution, le nombre de personnes sensibles exposées autour des lignes à hautes tension ainsi que les expositions. À ce titre, elle recommande de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des personnes sensibles (hôpitaux, écoles…) à proximité immédiate des lignes à très haute tension, ni d’implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements.
L’Agence souligne par ailleurs, que la réglementation actuelle en France encadre uniquement les niveaux d’exposition à proximité des lignes de transport et de distribution d’électricité, par le respect d’une valeur limite d’exposition. L’Agence recommande donc d’étendre cette disposition réglementaire à l’ensemble des sources de champs électromagnétiques exposant la population générale.
Maîtriser les expositions professionnelles
Les niveaux d’exposition des travailleurs aux champs magnétiques basses fréquences sont très variables selon les postes occupés. Une étude menée conjointement par l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) et les Caisses d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) a montré que certains professionnels peuvent être exposés à des niveaux de champs très élevés, potentiellement supérieurs aux valeurs limites d’exposition (1 000 µT à 50 Hz), dans des situations particulières comme lors de l’utilisation de certaines machines industrielles.
Ainsi, l’Anses rappelle l’importance de faire appliquer les dispositions réglementaires en matière de santé au travail et de réduire les situations de surexposition, en adaptant notamment les postes de travail. En complément, l’Agence recommande que les constructeurs de machines industrielles émettant des champs électromagnétiques basses fréquences mesurent l’exposition associée à l’utilisation de ces appareils et l’indiquent sur la documentation technique fournie aux clients et utilisateurs.
Par ailleurs, à des niveaux d’exposition élevés pouvant être rencontrés en milieu professionnel, des études expérimentales ont mis en évidence la possibilité d’effets biologiques (stress oxydant, effets génotoxiques, effets sur la physiologie cellulaire). Cependant, l’Agence indique que les études épidémiologiques sont trop hétérogènes pour établir un lien entre l’exposition professionnelle et l’apparition de pathologies chroniques, en particulier maladies neurodégénératives et tumeurs du système nerveux. Il apparait nécessaire de poursuivre les recherches concernant le risque éventuel de pathologies associées à l’exposition aux champs magnétiques basses fréquences. Par ailleurs, l’Agence recommande qu’une prochaine réévaluation des valeurs limites d’exposition prenne en compte les éléments scientifiques les plus récents.
Enfin, l’Agence attire l’attention sur les cas d’exposition de la femme enceinte au travail. En effet, il a été montré que dans certains scénarios d’exposition professionnelle, la densité de courant induite chez le fœtus peut être supérieure aux valeurs limites recommandées pour la population générale. L’Anses recommande donc de mieux informer et sensibiliser les femmes sur les dispositions réglementaires d’aménagement de leur poste de travail lorsqu’elles sont enceintes, afin de limiter l’exposition du fœtus aux champs électromagnétiques basses fréquences.
EN SAVOIR PLUS
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