Les pouvoirs guérisseurs de la forêt : Sylvothérapie

Retour à soi, la sylvothérapie

Une impression de force et d’éternité, immuable qui nous pénètre tout entier.

La forêt est le lieu où l’on se sent faire partie d’un grand tout universel.

Où tout est réalité

Se laisser peu à peu imprégnier par la beauté du lieu, sentir le calme irradier, jusqu’à la racine de nos cheveux. Et là, respirer profondément.

Lorsque nous nous connectons aux chants des oiseaux, aux odeurs, aux couleurs, au goût des bais sauvage ou aux textures de la forêt, nos cinq sens sont en éveil et, en se ressourçant, notre corps restaure son système immunitaire, dort mieux et gagne en force et en concentration. Une pratique vitale tant nous sommes déconnectés de la nature.

C’est pour quoi Sylvie ( géobiologue- sylvothérapeute) nous emmène depuis plusieurs années dans la forêt profonde des Ardennes, se reconnecter à notre vrai réalité, notre moi profond. Et prochainement sur notre site le reportage de toutes nos sorties de cette été, encore un peu de patience !

Une marche de deux heures au milieu des arbres abaisse la pression artérielle, améliore les fonctions cardio-vasculaires et le système immunitaire, diminue le taux de glycémie et les marqueurs du stress et aide à mieux dormir. Des bénéfices mesurés scientifiquement par le Dr Qing Li de l’université de Tokyo (Japon).

L’homme est en passe de devenir une espèce urbaine. Selon les chiffres de l’ONU, la population mondiale peuplant les villes est passée de 746 millions d’individus en 1950 à 3,9 milliards en 2014. En 2050, ce sont 75 % des 9 milliards de personnes peuplant la planète qui vivront en ville. Non seulement en ville, mais encore dans les bâtiments, travail et modes de vie contribuant à faire de nous une espèce d’intérieur. À l’heure actuelle, les Européens passent ainsi 90 % de leur temps dans des espaces clos, de la maison au bureau en passant par les transports et certains loisirs (musées, cinéma, etc.).

Or cette façon de vivre éloignée de la nature engendre du stress, des troubles du sommeil et de l’humeur et, plus généralement, des dérèglements au sein des grands cycles naturels de nos organismes participant à la régulation de notre santé. Le problème est encore plus prégnant dans les mégalopoles.

Le mal des cités

À Tokyo (Japon), ville la plus peuplée au monde, on compte 13,5 millions d’habitants et une densité de population de 6 158 personnes au kilomètre carré (contre 2 844 pour Paris, par exemple). De tels chiffres, associés aux longs trajets des banlieusards pour se rendre à leur travail, au stress professionnel et au fait de rester quasiment toute la journée devant un écran, confinent à l’extrême fatigue, à la dépression et au burn-out (syndrome d’épuisement au travail) de nombreux Tokyoïtes, quand ce n’est pas à une addiction aux écrans.

Autant de raisons qui ont poussé le Dr Qing Li, médecin immunologiste au Département d’hygiène et de santé publique de l’université de médecine de Tokyo, à se pencher sur une ancienne pratique apparemment anodine : la marche en forêt. Ou plutôt le « bain de forêt », démarche consistant à s’immerger dans l’atmosphère d’une forêt et à s’en imprégner par l’intermédiaire de nos cinq sens : respirer les odeurs de la terre et des essences d’arbres, regarder la couleur des feuilles, des fleurs, du sol, des troncs et des branches, sentir sur sa peau l’air chaud ou frais qui passe à travers le feuillage, écouter le bruissement des feuilles, le bruit d’un cours d’eau, le gazouillis des oiseaux, ou encore goûter les délicats arômes qui emplissent l’air des forêts… Ce n’est qu’une fois mis tous les sens en éveil que peut démarrer la reconnexion à la nature.

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