Les ondes électromagnétiques: un danger invisible

 

Les champs électromagnétiques suscitent de nombreuses inquiétudes en raison de leur impact sur la santé. Il serait donc prudent d’appliquer le principe de précaution. Quelques habitudes simples sont à prendre pour se protéger des ondes des téléphones portables, du wifi…

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Dans la société actuelle, utiliser les téléphones portables, les ordinateurs, les connexions aux réseaux sans fil semble tout à fait normal. Mais est-ce vraiment sans danger pour la santé ? Voici quelques pistes de réflexion et de précaution. Effets des champs électromagnétiques sur la santé Il existe des études sur ce sujet, mais trop peu de personnes en sont informées. En 1996, une recherche a montré que le cerveau des enfants pouvait Il est donc évident que les ondes électromagnétiques sont plus nocives pour les enfants. absorber jusqu’à 50 % de rayonnements de plus que celui d’un adulte (1).

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Il est donc évident que les ondes électromagnétiques sont plus nocives pour les enfants. Le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) déconseille vivement le téléphone portable avant l’âge de 15 ans. En mai  2011, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté la résolution 1815 sur « le danger potentiel des champs électromagnétiques et leur effet sur l’environnement  ». Elle recommande notamment de prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l’exposition aux champs électromagnétiques et tout particulièrement celle des enfants et des jeunes (pour qui les risques de tumeurs de la tête semblent les plus élevés). Concernant les antennes-relais, elle recommande de prescrire une distance de sécurité à respecter avec les habitations et d’abaisser leurs seuils d’exposition à 0,6 volt par mètre puis 0,2 volt par mètre. Selon le Criirem, des études mettent en évidence un lien important entre l’utilisation intensive du téléphone mobile (au-delà de 30  minutes par jour) et des cancers du nerf auditif ou du cerveau. Pour limiter les risques, il existe des conseils d’utilisation simples que chacun peut mettre en place. Attention, ces conseils ne peuvent pas assurer un risque zéro et l’utilisation du téléphone doit rester raisonnable.

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Recommandations du Criirem (2)

Pas de téléphone mobile pour les enfants et les moins de 15 ans. La croissance de leur organisme les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques, y compris ceux des mobiles. La notion de cumul de doses entre aussi en compte. Plus l’on s’expose tôt, plus les doses de rayonnement accumulées seront importantes. L’accès à un téléphone mobile doit être exceptionnel, en cas d’urgence par exemple. Les femmes enceintes et les personnes équipées d’appareils médicaux (stimulateur cardiaque, appareil auditif…) devraient éviter de téléphoner avec un mobile. L’eau du placenta et les cellules de l’embryon sont très sensibles aux champs rayonnés. Il est officiellement recommandé de ne jamais approcher un téléphone mobile en fonctionnement à moins de 20 cm d’un implant cardiaque, afin de limiter le risque de défaillance électronique provoquée par l’énergie dégagée par le portable. Choisir et utiliser un téléphone mobile dont la valeur de DAS (degré d’absorption spécifique) est la plus basse possible, de préférence toujours inférieure à 0,7 W/kg. Ne pas porter son téléphone dans la pochette de la chemise, à l’aisselle ou à la

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ceinture de son pantalon. Tenir l’antenne du téléphone le plus éloigné possible de soi, même lors de l’envoi d’un SMS. Limiter le nombre et la durée de vos appels. Pas plus de 5 ou 6 fois par jour par exemple, ni plus de 2 ou 3 minutes d’affilée à chaque fois. Respecter un temps moyen de 1  h  30 entre deux appels. Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximum  : dès que votre écran affiche les « 4 barrettes » de réseau, pas moins. Pour chaque barrette manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter est multiplié par deux. Ne pas téléphoner en vous déplaçant (votre téléphone mobile entre successivement en relation avec différentes antennes-relais, il peut élever sa puissance au niveau maximum pour les rechercher et doit envoyer des flashs d’ondes régulièrement pour s’identifier). Ne pas téléphoner en voiture, même à l’arrêt, ou dans toute autre infrastructure métallique. Un effet dit «  cage de Faraday  » emprisonne et répercute les ondes émises par le portable, le rayonnement subi est alors maximum au centre de la « cage ». Dans une voiture, cela se situe à la hauteur de votre tête. Ne pas oublier  : lorsque vous utilisez votre téléphone mobile en public, vos voisins

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subissent le rayonnement émis par le téléphone. S’éloigner permet de leur éviter cette exposition passive. La nuit, ne jamais conserver un téléphone mobile allumé à moins de 50 cm de votre tête. Toujours l’éteindre pour limiter le rayonnement (et celui de l’antenne-relais avec lequel il communique), ou activer le mode avion si besoin impératif du réveil.

 Quelques conseils supplémentaires

Le temps de joindre votre correspondant, poser le téléphone loin de vous en le laissant en haut-parleur tant que la première sonnerie n’a pas retenti. Lors d’un appel, utiliser systématiquement un kit piéton avec un câble blindé ou bien, à défaut, le mode haut-parleur en plaçant le téléphone à 50 cm de soi. Préférer les appels depuis un téléphone fixe, filaire si possible (car le téléphone DECT sans fil émet aussi des ondes). Privilégier l’envoi de SMS aux longues communications. Lors des déplacements en voiture (en train, à vélo…), activer le mode avion pour éviter une recherche permanente du téléphone au réseau. Désactiver les notifications des applications, le wifi et le Bluetooth du téléphone. La nuit, éteindre le téléphone portable et débrancher la box Internet, éloigner le radioréveil et tout câble sous tension à plus de 1,50 m du lit. D’une manière générale, activer au maximum le mode avion du téléphone (en pensant à couper aussi le wifi). Certaines fonctionnalités sont possibles  : rédaction des mails et SMS que l’on peut envoyer ensuite en réactivant le réseau, horloge, photos, jeux et vidéos sur Internet (après les avoir ouverts/téléchargés)…

Un risque plus élevé pour les femmes enceintes et les enfants

Selon les conclusions du rapport BioInitiative  2012 (1  800  études scientifiques synthétisées et publiées sous la forme d’un rapport), les utilisateurs de téléphone portable, surtout les jeunes enfants et les femmes enceintes, sont plus exposés à un risque particulier, donc plus fragiles vis-à-vis de cette pollution.

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« Durant la vie fœtale (in utero) et pendant la petite enfance, les expositions aux rayonnements des téléphones cellulaires et les technologies sans fil en général peuvent être un facteur de risque de l’hyperactivité, de troubles du comportement à l’école et de problèmes d’apprentissage. […] Les enfants nés de mères ayant utilisé un téléphone cellulaire au cours de leur grossesse ont 25 % en plus de troubles de l’affectivité, 35  % en plus de problèmes d’hyperactivité, 49 % en plus de problèmes de comportement et 34 % en plus de problèmes d’acuité visuelle. […] ».

Attention au wifi

Il est donc important d’être vigilant quant à l’utilisation du téléphone portable, mais aussi l’utilisation du wifi qui est malheureusement très répandu aujourd’hui dans les maisons, les écoles… Pour limiter l’impact du wifi sur la santé, le minimum serait de l’éteindre la nuit. Et pour le reste du temps, lorsque cela est possible, le wifi peut être coupé (en veillant à le désactiver sur la box Internet et sur l’ordinateur) et privilégier l’utilisation de câbles Ethernet. À noter que la loi Abeille, votée fin  2013, interdit le wifi dans les crèches et garderies, et

exige la désactivation des dispositifs wifi en primaire en dehors des activités pédagogiques les impliquant. Il serait aussi souhaitable que les professeurs des écoles et toutes personnes intervenant auprès des enfants éteignent leurs téléphones portables ou activent leur mode avion. Au-delà du téléphone cellulaire et du wifi, il y a d’autres sources émettrices d’ondes électromagnétiques, notamment le Bluethooth, le babyphone (limiter son utilisation et l’éloigner de la tête du bébé), le micro-ondes, les antennes-relais, le Linky, la 5G… Prudence donc sur l’utilisation des «  ondes  », les adultes prennent en main leur santé, mais les enfants en sont incapables. C’est aux parents de le faire pour eux !

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Dans l’habitat

Des professionnels peuvent effectuer un diagnostic électromagnétique de votre habitation et établir un plan permettant de minimiser, voire supprimer, autant que possible, la pollution électromagnétique qui vous environne. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) propose de réaliser gratuitement des mesures de l’exposition aux ondes électromagnétiques (4). Par ailleurs, des formations sont possibles avec le bureau d’études Ondes expertise (5). Il existe de plus en plus de protections sur le marché : des coques anti-ondes, des protections corporelles, des bandeaux de grossesse, des peintures, des tissus, des papiers peints, des câbles blindés… Il semble toutefois important de rester prudent quant à leur fiabilité car des produits très onéreux sont parfois totalement inefficaces. Une personne devenue intolérante aux ondes électromagnétiques, au stade d’électrohypersensible, et ayant testé de nombreuses solutions et protections, a décidé de les réunir sur un seul site  : Mieux vivre unis . Chaque article est testé et vérifié.

Protéger les plus vulnérables

Pour conclure, face au développement rapide des technologies sans fil, il serait bon d’appliquer le principe de précaution et donc de s’approprier les recommandations citées plus haut. Il est nécessaire de protéger les femmes enceintes et les enfants, qui sont beaucoup plus vulnérables à cette pollution électromagnétique. Pour aller plus loin, n’oubliez pas le danger des écrans pour vos enfants, un autre sujet d’actualité très sensible

Anne Tixier-Nousse

Anne exerce en libéral à Thiers dans le Puy-de-Dôme en tant que psychologue, sophrologue et préparatrice mentale. En devenant mère de trois enfants, elle se spécialise dans la périnatalité : du désir de grossesse au suivi post-natal, elle aide les futures et jeunes mamans à vivre une merveilleuse expérience de leur maternité.

 www.psychologuenousse63.fr

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