Le solstice d’hiver, un moment remarquable de l’année.
Dans l’hémisphère nord, chaque année, le 21 décembre, l’apparition du soleil le matin marque un point extrême au sud-est de l’horizon. Il en est de même pour sa disparition le soir à l’horizon sud-ouest. Ces deux points varient en fonction des latitudes. Cette dynamique géographique est due à la rotondité et à l’inclinaison de la Terre. Là sont marqués deux repères, sur quatre, de ce qui est appelé en géobiologie le quadrilatère solsticial.
C’est le moment de l’année où les jours sont les plus courts et les nuits les plus longues. La différence de la durée du jour et de la nuit, d’un jour à l’autre, durant cette période n’est pas visible à l’œil, puisqu’elle varie seulement de quelques secondes par jour sur une période de plusieurs jours. Elle ne l’est pas non plus par un artifice technique rudimentaire comme un gnomon. Cela n’est pas important en soi car ce n’est pas l’exactitude qui compte mais la justesse de l’observation. Ce qui est remarquable pendant quelques jours, c’est la conjonction d’une obscurité prégnante avec les points extrêmes statiques du soleil aux horizons sud-est et sud-ouest. D’autant plus que ce moment du solstice d’hiver est un indicateur pour marquer la fin d’une saison et le début d’une autre, toute une symbolique.
De par le monde, toutes les civilisations et les différentes sociétés ont laissé la trace de nombreuses constructions orientées de façon qu’elles soient reliées au rythme solaire avec l’apparition (lever) et/ou la disparition (coucher) du soleil au solstice d’hiver.
Il est possible de citer : Karnak en Égypte et Gavrinis en France pour accueillir les premiers rayons de soleil à l’aurore ; Maes Howe en Écosse et Hovenweep aux États-Unis pour voir les lieux éclairer par les derniers rayons de soleil juste avant le crépuscule ; Chichén Itza au Mexique et Stonehenge en Angleterre pour les premiers et derniers rayons de soleil.
Cette quête intemporelle et universelle est la marque d’une volonté humaine de relier le monde d’en bas à celui d’en haut et de donner une autre dimension à l’esprit : la spiritualité.
Bernard OLIFIRENKO
Géobiologue,
Saint-Ferréol, le 14 décembre 2020