Les directives de sécurité actuelles concernant les champs électromagnétiques et la 5G protègent-elles réellement notre santé ? Les citoyens doivent-ils immédiatement demander l’application du principe de précaution ?
ll existe une forte controverse concernant le déploiement de la technologie 5G qui fait peser un risque sanitaire très important sur l’homme et l’environnement. Un appel international contre la 5G sur Terre et dans l’Espace a été lancé en septembre 2018, le 5G Space Appeal, qui regroupe notamment (au moment de la rédaction de cet article) les signatures de 2 000 scientifiques et chercheurs de 187 pays, tous très inquiets de l’impact de cette technologie sur notre santé, celle des animaux, des insectes et des arbres. (1) Un des premiers signataires de cet appel est le Pr Martin Pall, professeur émérite de Biochimie et Sciences médicales de base à l’université de l’Etat de Washington. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques sur les effets biologiques dus à l’exposition aux champs électromagnétiques. Il nous apporte, grâce à deux documents très complets (2) (3), l’argumentation scientifique sur l’impact réel des champs électromagnétiques. En voici un résumé.
Les directives de sécurité
Les directives de sécurité internationales actuelles (pour l’Union européenne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada) sont toutes similaires aux directives de sécurité de l’ICNIRP publiées en 1998. Elles limitent l’exposition aux champs électromagnétiques, électriques, magnétiques et électromagnétiques variables dans le temps (jusqu’à 300 Ghz). Mais ces recommandations sont en train de voir leurs contraintes « allégées » afin de faciliter le déploiement de la 5G. Alors, sur quoi reposent-elles actuellement ? Il existe deux types d’effets sur la santé : les effets thermiques et les effets non thermiques. Seuls les effets thermiques sont pris en compte par les directives de sécurité. Elles s’appuient sur le DAS (indice de débit d’absorption), qui mesure l’échauffement sur une exposition moyenne. Les effets non thermiques, quant à eux, sont totalement ignorés par les directives de sécurité et, de ce fait, par la Commission européenne. Or ces effets génèrent à eux seuls neuf troubles de santé (lire encadré ci-dessus) ! Le mécanisme des effets biologiques non thermiques est le suivant : nos cellules sont dotées de canaux qui permettent le transport des ions calciques, sodiques, potassiques et chloriques à travers la membrane cellulaire. Ce qui pose problème, ce sont les canaux transportant les ions calciques, appelés canaux calciques. Ces derniers possèdent un capteur de tension (porte d’entrée) extrêmement sensible aux forces électriques des champs électromagnétiques. Ces canaux calciques s’ouvrent, permettant alors un afflux excessif de calcium à l’intérieur de la cellule, ce qui est anormal. Mais c’est aussi le début d’un mécanisme plus complexe, à l’origine des maladies étudiées. Ce mécanisme est expliqué par le Pr Martin Pall. (2)
Autres problèmes liés aux champs électromagnétiques
Il existe plus de 10 000 études internationales publiées dans des revues scientifiques qui attestent des effets nocifs des champs électromagnétiques sur la santé. Des effets biologiques apparaissent même à des niveaux 100 000 fois inférieurs aux seuils admis ! Par ailleurs : – Les effets des champs électromagnétiques sont cumulatifs et irréversibles : 3 études de la NASA montrent ces effets cumulatifs. Un scientifique notamment, Karl Hecht, qui a examiné 60 études différentes d’exposition professionnelle sur 3 500 personnes, fournit de très nombreuses preuves de l’aspect cumulatif des effets neuropsychiatriques, ainsi que de l’irréversibilité à mesure qu’ils deviennent plus sévères. – Ces champs électromagnétiques sont pulsés. Or ils sont bien plus actifs biologiquement, et donc nocifs, que les champs électromagnétiques continus. Et ce sont ceux que l’on utilise pour le wifi, les téléphones portables, les téléphones sur socle (DECT), le Bluetooth, le Linky, le courant CPL, tous les objets connectés et, bien sûr, la 5G.
Et la 5G dans tout ça ?
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