Et si la gravité des infections respiratoires dépendait étroitement de la manière de respirer
Ce qui est sûr, c’est que l’épidémie de détresses hypoxiques aiguës est survenue sur fond d’hyperventilation chronique largement répandue : beaucoup d’Occidentaux stressés respirent tellement mal qu’ils sont mal oxygénés. Par bonheur, l’art de bien respirer suscite une curiosité croissante et cette soif de savoir est étanchée par une floraison de livres sur le sujet. Parmi eux, le dernier opus de la journaliste Stéphanie Brillant sur « L’incroyable pouvoir du souffle » (éditions Actes Sud). Avec l’aimable journaliste Stéphanie Brillant sur « L’incroyable pouvoir du souffle » (éditions Actes Sud). L’incroyable pouvoir du souffle est en votre pouvoir !
EXTRAITS
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On se pose rarement la question de savoir si l’on respire correctement. On note éventuellement les variations de notre respiration, mais de la a considérer que nous respirons selon les règles de l’art… Et si ce questionnement ne nous semble pas totalement saugrenu, nous sommes persuades de respirer correctement quand nous le faisons par l’abdomen. La majorité d’entre nous ne respire pas de façon optimale, ni même correcte d’ailleurs, et nous n’en avons aucune idée. Nous n’avons pas tous les mêmes travers. Certains ne respirent pas au bon endroit, quand d’autres ne le font pas au bon rythme, ou encore pas de la bonne manière. Ce mauvais usage de notre souffle explique de nombreux maux de l’époque. L’époque elle-même provoque également de nombreux maux.
Dis-moi comment tu respires
Linda Stone, une ancienne chercheuse américaine qui rencontrait des problèmes respiratoires, a constate que, lorsqu’elle se mettait devant son écran pour traiter ses e-mails, sa respiration changeait. Elle en a identifie un mal, “l’apnée de l’e-mail”, et s’est mise a étudier le sujet, constatant que 80 % des personnes retiennent leur souffle lorsqu’ils sont en train de répondre a leurs e-mails. Cette cassure de la fluidité respiratoire entraine une sensation de stress qui est la réaction normale du corps a l’apnée. Des chercheurs des universités de Taiwan et de San Francisco ont mène une étude conjointe1 qui montre que lorsqu’ils écrivent des messages sur le téléphone, les adolescents présentent un rythme respiratoire modifie1. Soit leur souffle devient plus court, soit ils le retiennent complètement. Leur tension musculaire en est modifiée, leurs épaules se crispent, leur nuque se raidit et leur tête se meut vers l’avant. En somme, nos adolescents, en rédigeant leurs messages, activent leur système nerveux sympathique et connaissent un état de tension dans leur corps, voire une réponse de vigilance accrue connue comme “fight or flight”, combattre ou s’enfuir. Et sur le long terme, cette altération du bien-être a une incidence sur Et sur le long terme, cette altération du bien-être a une incidence sur la concentration, la mémoire, les facultés d’apprentissage, et renforce également les tendances dépressives et l’anxiété. Le problème n’est
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pas seulement l’écran et son contenu, mais comment il vient ravager notre équilibre intérieur. Il n’est pas anecdotique de contrôler notre usage des réseaux sociaux et des échanges virtuels écrits. La télévision, quant a elle, n’est pas de meilleure compagnie pour le système nerveux de nos enfants, c’est certain. Une étude britannique prenant en compte 3 000 enfants âges de 3 a 12 ans, montre que ceux soumis a plus de deux heures de télévision quotidienne voient leurs risques de souffrir d’asthme multiplies par deux 2. Le rythme respiratoire normal s’appelle l’eupnée. Des rythmes anormaux, il y en a pléthore : l’apnée, la rétention du souffle, la dyspnée – une sensation subjective d’être court en air, l’hyperventilation – une respiration au rythme trop rapide, l’hyperpnée – une respiration très profonde, l’orthopnée – qui ne permet pas de respirer allonge, la respiration Kussmaul – profonde et rapide, la respiration de Biot – rapide avec une phase d’apnée…Tous ces rythmes respiratoires, dits anormaux, créent des réactions chimiques et mécaniques dans le corps et peuvent donc engendrer des maux. Avant de vous donner les clefs de ce qu’est la respiration correcte, évaluons si vous respirez aujourd’hui de façon anormale.
Voici les grands types de profil :
- celui qui respire trop. Etes-vous en surrégime ? Si vos respirations sont très courtes, votre cycle inspiration-expiration très rapproche, il y a de fortes chances que votre pH soit anormal, et que votre équilibre intérieur soit totalement mis en péril ;
- celui qui ne respire pas assez. Est-ce que votre souffle est a peine perceptible, ne faisant pas bouger votre corps ? Est-ce que vous avalez l’air et le recrachez a peine ? Vous avez l’impression d’être court en air a l’inspiration comme a l’expiration et que votre respiration est très superficielle
- celui qui respire de façon inversée. La respiration paradoxale consiste à inspirer en rentrant le ventre et expirer en poussant le ventre, a l’inverse de ce qui devrait être ;
- celui qui retient son souffle. Vous êtes en apnée. Durant la journée, il peut vous arriver de passer plusieurs secondes sans respirer.
Quel que soit votre profil, en découvrant désormais ce qu’est la respiration naturelle, optimale et saine vous allez pouvoir corriger le tir. De surcroit, si vous vous y attelez, vous allez ressentir très rapidement des bénéfices physiques.
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