La géobiologie appliquée à la vigne et au vin

 

Des pieds de vignes qui ne poussent pas correctement ? C’est peut-être du ressort de la géobiologie !

Les causes de déviations microbiologiques d’un vin sont multiples : Brettanomyces et production de phénols volatils, bactéries lactiques produisant acides lactique et acétique et du CO2, bactéries acétiques dégradant l’alcool en acide acétique, refermentation en bouteilles ou BIB par des Saccharomyces ou Zygosaccharomyces. Tous ces cas trouvent toujours une solution curative, plus ou moins complexe à mettre en œuvre : sulfitage, filtrations, chitosane, etc. L’œnologue et le microbiologiste, en coordination, savent traiter ce genre de cas, il est quasiment leur quotidien.

Mais comment agir préventivement ? Comment anticiper et prévenir un développement de Brettanomyces en travaillant à la vigne ?

L’œnologie classique apporte certaines solutions. Par exemple, une bonne hygiène de cave est indispensable et permettra de régler un certain nombre de cas de figure. Mais certaines problématiques restent sans réponse.

Comment savoir si ses vignes sont concernées par des problématiques relevant de la géobiologie ?

La géobiologie consiste en l’étude de l’influence du lieu, du terrain, sur le vivant (humain, animal, végétal, monde microbien). Ces influences peuvent être des rayonnements terrestres, naturels, mais également des pollutions artificielles telles que les nouvelles technologies et leur cortège d’ondes électromagnétiques.

Si vous observez des zones de dégénérescence, des endroits dans lesquels la vigne végète ou meurt et que quand vous remplacez les pieds, les nouveaux ne prennent pas non plus, il y a des chances que ceci se règle par la géobiologie. En effet ces perturbations sur ces zones peuvent être lier à des phénomènes naturels : des sources souterraines, des failles ou des cavités.

Les phénomènes telluriques ou électromagnétiques peuvent influencer le développement de la vigne, la qualité du raisin ou la fermentation en cave. En effet, lors de problèmes d’arrêt de fermentation, ou d’altération systématique des crus, si les procédés habituels ne donnent pas de solution, la géobiologie peut être une alliée afin de trouver le chaînon manquant du problème. Autre problématique qui peut être liée à la géobiologie dans la viticulture, c’est le travail en chai. Lorsqu’une cuve, toujours la même, présente des problématiques de fermentation (car les levures sont vivantes elles aussi) : une fermentation trop lente, qui ne se fait pas ou qui est toujours chaotique et qu’il faut surveiller en permanence pour éviter qu’elle dégénère.
Là aussi, c’est lié à l’environnement et lorsque les corrections sont faîtes, le processus se déroule alors normalement.

Avez-vous, par exemple, déjà été confronté à des cas de figure :

  • « Lorsque je vinifie cette parcelle, je suis systématiquement confronté à une altération de type Brettanomyces sur vin et ce, peu importe la cuve de vinification »
  • « Le vin stocké dans cette cuve, malgré les nettoyages et désinfections, et quel que soit le millésime, présente toujours une montée de volatile »

Si tel est le cas, vous êtes probablement confronté à un déséquilibre d’ordre géobiologique à la parcelle ou dans la cave. Il serait pertinent d’en réaliser l’étude et, si la situation le permet, d’apporter une correction. Dans cette approche, la microbiologie est perçue comme le symptôme d’un déséquilibre plus global, à la parcelle ou à la cave. Il ne faut pas pour autant oublier tous les acquis que la démarche scientifique en œnologie nous a apportés, tels que les bonnes pratiques d’hygiène. La géobiologie apparaît comme complémentaire de tout le travail déjà entrepris par le domaine.

Une intervention d’un géobiologue au sein d’une exploitation peut permettre de trouver des explications à certains problèmes inexpliqués. Mais attention, les éléments amenés par le géobiologue font partie d’un tout et ne substituent pas aux bonnes pratiques hygiéniques et œnologiques !

Mon apport sur la vigne:

  • Sur les parcelles : Détection des anomalies sur la totalité ou partie de parcelle.
  • Bâtiment existant: Amélioration du lieu pour favoriser la bonification et la qualité du vin.
  • Futur construction: Favorise le vivant.
  • En Chais: Augmentation des saveurs des vins.
  • Pose de tracé régulateur sur les parcelles ou/et les bâtiments afin de rétablir l’équilibre du lieu.

Sylvie BAIKRICH géobiologue est spécialisée dans les vignes. Téléphone 06 31 33 94 56