Dominique Guyaux Quand je serai seul avec la mer

« Quand je serai seul avec la mer » est comme un séjour en Inde : vous ne ressortirez pas indifférent du voyage procuré par sa lecture, en particulier si vous luttez actuellement pour votre santé.

Le témoignage passionnant de Dominique Guyaux. Atteint d’une sclérose en plaques, il raconte comment il a traversé cette épreuve et retrouvé toutes ses capacités physiques en adoptant une alimentation crue avec une approche sensorielle. Depuis, il a entrepris des recherches scientifiques colossales et développé une expertise sur la transition alimentaire et l’alimentation sensorielle.

Un jeune homme gorgé de vie vacille soudain : il vient d’apprendre qu’il est atteint de sclérose en plaques. Cette ignoble maladie va l’amputer progressivement, tout se passera comme dans un film d’épouvante, l’ennemi frappe n’importe où, n’importe quand. La guillotine est sélective, il ne saura jamais de quel membre ou de quelle fonction vitale il sera privé demain.

Après une période de désespoir qui l’emmène aux portes du néant, il décide de fuir le regard des autres. Il vend le peu qu’il possède pour s’acheter un petit catamaran et aller vivre ses rêves dans les îles Caraïbes avant qu’il soit trop tard. Il ne subira plus la pitié, le vague mépris, l’ignorance cruelle. Il se met alors en orbite du monde, voguant d’île en île, tout en jonglant avec les crises. Jusqu’à celle qui, plusieurs fois par jour et où qu’il soit, le faisait s’effondrer sur lui-même, paralysé et incapable de dire un mot, spectateur impuissant de sa longue descente aux enfers. Cette fois, il a eu peur de perdre la vie dans la grande houle du large. Il allait capituler, il le savait maintenant mais, avant cela, il devait trouver une île déserte et y passer quelques jours pour graver ce rêve dans sa mémoire, in extremis.

Après, oui, il capitulerait. Sauf qu’il découvre le cru et se lance immédiatement dans l’aventure. Au début, il a du mal à concilier cette façon de manger cru avec ses fonctions de navigateur solitaire. Il patauge en fait, alors il bidouille, s’adapte et invente, et il découvre très vite qu’en mangeant ainsi, les symptômes régressent à toute vitesse et les crises disparaissent. Il mène alors une vie de sauvage, se nourrissant de pêche et de cueillettes au fil de ses escales en savourant sa nouvelle vie. Dominique GUYAUX a tiré de cette aventure presque initiatique un récit poignant et plein d’espoir. Avec une franchise troublante de sincérité, il y raconte l’irruption du mal, ses batailles pour survivre et ses retraites dans l’enfance, auprès de son Père, quand la vie est trop dure, jusqu’à ce que certains lui parlent de résurrection. La réédition de Quand je serai seul avec la mer, vingt-cinq ans après sa première publication, sachant le chemin parcouru depuis par son auteur, donne une profondeur considérable à ce récit. Dominique Guyaux, Thierry Casasnovas et Eric Viard sont tous trois amis de longue date. « Quand je serai seul avec la mer » est un des livres de chevet de Thierry CASASNOVAS, il l’a découvert lorsqu’il a frôlé la mort à 33 ans.

Ce roman de transformation qu’il a lu et relu de nombreuses fois alors qu’il était au plus mal, lui a donné l’espoir que la médecine conventionnelle lui avait confisqué. La réédition de ce roman poignant d’humanité, initialement publié aux éditions TF1 en 1994 et considéré à cette époque comme un véritable OVNI littéraire, s’est naturellement imposé à tous les trois en juin 2019.