ET SI NOTRE CRÉATIVITÉ DE VIE
NOUS RENDAIT PLUS LIBRE ?
Pour moi, liberté intérieure et créativité de vie sont intimement liées. Plus notre vie est créative, faite de petits plaisirs, d’émerveillements, plus notre ouverture d’esprit et notre intelligence imaginaire sont grandes, mieux nous sommes en mesure de nous adapter à la vie et ses événements, à lui donner du sens. Nous faisons descendre ainsi le curseur de nos frustrations. Huitième couleur de l’arc-en-ciel ou supplément d’âme qui change tout, la créativité est l’épice qui donne ses couleurs à notre liberté intérieure. Observons tout simplement autour de nous : certaines personnes rebondissent de façon ludique sur les mille et un petits tracas de la vie ; d’autres colorent de leur patte personnelle les actes les plus anodins ou quotidiens. Cette créativité repousse les limites que nous nous imposons, les enfermements, les conditionnements. C’est elle qui nous rend unique et libre. Alors, nous pouvons OSER ! Observons et piochons chez les autres des idées, car c’est une capacité qui se modélise, s’arrose et se cultive. Comme une gourmandise du quotidien, elle transcende les façons traditionnelles de penser et d’agir, et fait croître de nouvelles idées, de nouvelles façons d’être, de créer. Et surtout : mettons du beau, du joyeux et du merveilleux dans notre quotidien.
La curiosité
Eh non, la curiosité n’est pas un vilain défaut ! Bien au contraire,
elle est source d’intelligence et d’inspiration. Être curieux, c’est
ressentir de l’intérêt pour ses expériences intérieures et le
monde qui nous entoure. Un esprit curieux est par conséquent
un esprit actif et vif.
L’ouverture
Un esprit ouvert lutte activement contre les préjugés et s’adapte aux changements, accueille les nouvelles idées plus facilement. L’ouverture est fondamentale, car elle nous empêche de rester enfermé dans des comportements ou des états d’esprit verrouillés.
Le courage
Le courage est une vertu qui nous pousse à sortir des sentiers
battus de notre vie. Il nous faut bien faire preuve de volonté
pour changer – même de petites choses – face à nos résistances
intérieures ou celles qui viennent de l’extérieur. C’est bien le
dépassement qui arrose notre sentiment de liberté. Moins reculer devant des situations qui semblent nous mettre à l’épreuve,
défendre nos convictions, nous autoriser à faire ce qui n’est pas
conforme à ce que l’on attend de nous… Courage !
La persévérance
Si la persévérance nous rend plus ingénieux, plus alerte et
améliore notre estime de soi, elle est une des conditions pour
fertiliser notre liberté intérieure. Courage et persévérance sont
deux alliés indispensables pour son développement durable et
sa préservation à long terme.
Et l’amour dans tout ça ?
S’il est le composant essentiel qui fait tourner le monde et
anime toute chose, il a peut-être quelque chose à voir avec
notre liberté. S’aimer mieux et accorder de l’importance à nos
relations enrichit obligatoirement nos qualités. Être en amour
avec nous et avec les autres déploie nos ailes et nos racines.
Quoi de mieux pour se sentir libre ?
La gentillesse
Mal interprétée, affublée de sarcasme, associée à la faiblesse
et la naïveté, la gentillesse est pourtant une qualité du cœur
d’une grande puissance. Dans notre monde un poil perturbé,
la gentillesse est une valeur plus que jamais indispensable. Elle
est extrêmement contagieuse et à elle seule l’alternative à trop
d’individualisme. Alors, soyons gentil du fond du cœur !
CE QUI NOUS BLOQUE
Petit tour d’horizon de ce qui bloque, car dans ce domaine,
nous avons quelques ennemis toxiques, voire très toxiques.
Des pistes à méditer et à explorer, pour éveiller notre liberté
intérieure.
Le conformisme
Le respect scrupuleux des décisions ou modèles d’autrui nous
empêche de voir en nous nos compétences, nos qualités, nous
conduisant directement à nier nos besoins, nos manques, nos
frustrations. Notre confiance se délite et nous manquons de
l’énergie nécessaire pour oser différemment. Sortir de l’esprit
« scolaire » que l’on nous a inculqué nous invite à penser plus
librement et ouvrir nos zones créatives : il n’y a pas qu’une seule
bonne réponse !
Se poser la question : est-ce que ce comportement, ces habitudes ou modèles, sont bien en accord avec ce que je suis ? Est-ce
la seule façon de faire ?
La négativité
Un état d’esprit dit « négatif » ou l’appétence à remarquer et ruminer tout ce qui dysfonctionne laisse dans notre cerveau des terres arides où rien ne pousse. Point de créativité, d’émerveillement, de capacité à éprouver du plaisir dans la profondeur du quotidien. Pas de place non plus pour les grains de folie. Le plus difficile étant de prendre conscience de notre côté obscur ! Bonne nouvelle, le cerveau se muscle ! À nous de jouer et de faire notre sport quotidien en remarquant et en appréciant au moins deux petites merveilles par jour.
La suractivité
Elle bloque la connexion à nos états d’âme et aux temps de
latence qui sont fondamentaux à notre vie. Les moments où
en apparence il ne se passe rien, mais où tout germe, sont des
incubateurs de créativité et de liberté fabuleux. Si nous les vivons, ils laissent non seulement émerger la capacité à contempler, mais font jaillir des étincelles, parfois des feux d’artifice
d’idées.
La liberté extérieur que nous atteindrons dépend du degré de liberté intérieur que nos aurons acquis GANDHI
Les croyances et étiquettes parentales
« Une femme ne fait pas ce métier » ; « tu n’es pas doué(e) pour… » ; « tu ne pourras jamais… » sont autant de messages qui nous bercent, dictant notre vie pendant des années…jusqu’au moment où nous en prenons conscience ! Ces messages s’impriment profondément dans notre cerveau, tout simplement parce qu’un enfant croit et adopte ce que le parent dit de lui pour se conformer au « désir » parental et continuer à être aimé. Les croyances et les étiquettes nous éloignent de notre nature profonde et sont de grands facteurs d’inhibitions pour notre liberté intérieure. Observons, avec tendresse, ce que nous pensons de nous ou ce que l’entourage dit de nous. « Je suis nul(le) » ; « Toi, tu es … ». Est-ce bien la réalité ? Est-ce vraiment ce que nous ressentons et ce que nous sommes aujourd’hui ? Contrebalançons ces fausses croyances en allant sommes compétents et doués.chercher les aspects de notre vie où nous
La peur d’être rejeté et de ne pas être aimé
Elle se niche dans notre enfance et dans nos expériences de vie, nous en sommes plus ou moins consciemment victime. Ces peurs nous font rechercher l’approbation des autres, quitte à faire passer au second rang nos besoins les plus fondamentaux, quitte à nous faire oublier qui nous sommes et nous transformer. En nous éloignant de notre cœur, nous nous coupons de notre originalité, du fait que nous sommes unique, tout comme de notre intuition. Il est nécessaire de se faire accompagner quand nous sommes en prise avec ces peurs, afin de nous en dépolluer et de nous en libérer. Respect de soi, joie de vivre retrouvés et assurés !
Les mythes et les mémoires familiales
L’histoire particulière d’un aïeul, connue ou inconnue, peut se transporter sur les descendants ou un descendant en particulier. Soyons curieux de notre famille et faisons parler nos parents, grands-parents. Les traumatismes, quels qu’ils soient, les états dépressifs ou maladies d’un ancêtre restent en mémoire dans nos cellules, allant parfois brider notre créativité ou notre plaisir de vivre. C’est pour cela que nous sommes une véritable banque de données. Nous manifestons parfois fidèlement ce qui n’a pas été réglé des générations au-dessus.
Comme pour les peurs d’être rejeté ou de ne pas être aimé, il
est nécessaire de se faire accompagner quand nous sommes en
prise, par exemple, avec des états qui se répètent familialement.
Dépollution et réalignement garantis sur qui nous sommes !
A propos de l auteur
Florence Binay est une amoureuse des merveilles de la vie, semeuse de petits bonheurs pour cheminer vers plus de conscience de soi. Elle est sophrologue, formatrice et praticienne en méditation de pleine conscience, et autrice, publiée aux Éditions Le Souffle d’Or et Solar