Intervention d’Aurélien Barrau, Astrophysicien à l’évènement Une époque Formidable qui s’est tenu à Lyon, le 12 octobre 2020 sur la thématique suivante : de la Terre à l’espace, un même défi éthique ? Aurélien Barrau est astrophysicien, et exerce notamment au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS-IN2P3). Il est aussi un infatigable militant de la Nature, cette Nature dont il dénonce sans relâche les dégâts, irréversibles, qu’exerce sur elle la main cupide, anthropocentriste, marchande de l’homme. Aurélien Barrau est, enfin, docteur en philosophie, et cette « qualité » formera, lors de ce dialogue composé à partir de son ouvrage « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » (Robert Lafon, 2020) le lien entre d’une part son examen et sa vision du monde terrestre, d’autre part ceux que convoque un monde de l’espace promis à une dévastation comparable.
Pour avoir regarder des conférences de Aurélien B. nous pouvons affirmer que c’est un génie. Celui qui dira le contraire est fou. En plus d’avoir des réflexions extrêmement profondes et aborder avec une telle éloquence et sans cafouillage ce sujet aussi complexe (et plus que fondamentale), c’est extrêmement brillant. Lui-même ne le dira jamais et nous sommes sûr qu’il ne le pense même pas mais c’est bien le cas. Je trouve qu’il a vraiment une longueur d’avance sur la profondeur de ses réflexions. A chaque fois qu’une question est posée, on se rend compte qu’en fait, même pour les plus écolos, on a absolument rien compris aux enjeux et sur la signification réelle et profonde de ce qui est en train de se passer.
Dans la première édition de ce livre, Aurélien Barrau nous disait : » La vie, sur Terre, est en train de mourir. L’ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L’ignorer serait aussi insensé que suicidaire. Plus qu’une transition, je pense qu’il faut une révolution. Et c’est presque une bonne nouvelle. «
Dans cette nouvelle édition, il complète et affine son propos en analysant la nature des oppositions à la pensée écologique et en suggérant de nouvelles voies de résistance pour dépasser l’immobilisme suicidaire.