Auteur Miriam Gablier INREES Renouer avec ses vies passées pour guérir

 

source : www.inrees.com
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Toute approche thérapeutique se préoccupe, à un moment donné, de nettoyer les traces du passé. Mais de quel passé parlons-nous ? Et si nos mémoires provenaient parfois de nos vies « antérieures » ?

L’idée de retrouver des souvenirs de vies « antérieures » par des passes magnétiques, des inductions hypnotiques ou des techniques régressives émerge au XIXe siècle en Europe. Il a fallu pour cela que lesdites techniques soient mises au point. Il a surtout fallu que la notion de survie d’une âme individuée et celle de son évolution possible à travers les incarnations soient élaborées. En effet, les concepts d’« individualité » et de « progrès » sont en réalité modernes, et donc tardifs.

Comme l’indique le professeur de théologie André Couture dans La réincarnation, au-delà des idées reçues, des humanistes de la Renaissance avaient déjà redécouvert dans la philosophie de Platon et des néoplatoniciens la conception d’une âme immortelle capable de transmigration. Mais ce sont des philosophes des XVIIIe et XIXe siècles, comme Gotthold Ephraim Lessing, Pierre Leroux ou Jean Reynaud, qui eurent l’idée de combiner cette transmigration à la notion d’une progression, d’une évolution de l’âme, alors personnifiée. Et comme l’Occident était en train de découvrir l’hindouisme et le bouddhisme, qui parlent d’un cycle des renaissances, tout était favorable à ce qu’en 1857, Allan Kardec invente le terme de « réincarnation ». Le fondateur du spiritisme français remettait ainsi au goût du progrès individuel d’anciennes croyances en la transmigration, la métempsychose ou la renaissance – deux ans avant la publication par Charles Darwin de sa théorie de l’évolution. Dès lors, toutes techniques permettant d’explorer les profondeurs de la psyché furent appliquées à la recherche de souvenirs de vies « antérieures ». Les expérimentations pionnières du colonel Albert de Rochas ou de Charles Lancelin ouvrirent la voie. Puis de nombreux médecins, psychologues et psychiatres de par le monde firent évoluer ces techniques. Aujourd’hui, ces thérapies dites « régressives » sont enseignées dans une trentaine d’écoles autour du globe. Parmi les plus importantes, citons l’institut Tasso situé à Amersfoort, aux Pays-Bas.

Signer des traumas lointains

Tout champ thérapeutique esr alimenté par des écoles et structuré par des associations professionnelles. Celles-ci sont garantes d’un savoir commun, mais elles ont aussi chacune leur spécificité. Dans le domaine des thérapies régressives, il est des écoles qui s’interessent plus particulièrement à l’expérience que vivrait l’ame entre deux vies, tandis que d’autres mettent l’accent sur les enseignements qu’elle pourrait (…)

Extrait 1 : Un bon thérapeute serait, de fait, un bon détective. Retrouver un souvenir de vie antérieure ne serait pas difficile, mais il serait aussi possible de trouver des mémoires biographiques(infantiles, prénatales), des souvenirs d’autres personnes (transgénérationnels, résonance avec des proches), d’avoir des perceptions extrasensorielles de sources inconnues ou encore des attachements à des esprits désincarnés.

Extrait 2 : Élaboré par le psychiatre Stanislav Grof, le concept de COEX désigne un « système d’expériences condensées ». Ce serait un conglomérat de matériaux psychiques provenant d’espaces-temps différents (biographique, fœtal, karmique, transpersonnel, etc.) qui s’organiseraient autour d’un même thème – généralement un trauma. (….) La notion de COEX montrerait que certaines de nos structures psychiques existeraient au-delà de l’espace-temps.

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