Auteur Meline Engerbeau INREES Positives ou toxiques : l’influence des pensées

source : www.inrees.com
© INREES
Nombreux sont les ouvrages et les coaches qui nous l’affirment : la « pensée positive » répétée agirait sur le corps comme un remède, et la pensée négative comme un poison. Si nos pensées ne sont pas sans effets, et pas toujours positives, il ne suffit pas de le décréter pour qu’elles le deviennent…

Il nous est recommandé de « chasser les pensées toxiques » et de « cultiver les pensées positives » comme on fait le ménage dans un jardin, en arrachant les mauvaises herbes pour en planter de bonnes. Mais gare au revers de la médaille, la culpabilité ! Les recherches en psychologie positive ont démontré une corrélation enthousiasmante : les personnes optimistes, enjouées, sont en meilleure santé et guérissent plus vite que les autres.

Si la relation de cause à effet n’est pas scientifiquement établie, le courant de développement personnel de la « pensée positive » ose en faire l’hypothèse : nos pensées influeraient directement sur les neurotransmetteurs et l’état hormonal, par conséquent sur la perception de notre environnement, l’efficacité de nos actions et notre santé. Les pensées positives seraient le carburant de la forme et de la réussite, les pensées négatives un polluant, minant l’estime de soi et détériorant l’organisme. À nous de choisir !

Méthode Coué

L’idée de changer ses pensées pour changer sa vie n’est pas neuve. À la fin du XIXe siècle, Émile Coué, pharmacien converti à l’hypnose, a mis au jour la possibilité d’autosuggestion. L’expression « méthode Coué » est aujourd’hui devenue moqueuse et désigne une pensée magique inefficace… et pourtant ! Un siècle et demi plus tard, le pouvoir de l’autosuggestion par l’affirmation positive est bien établi : à l’université de Sheffield(1) on a prouvé que l’autosuggestion peut modifier les performances intellectuelles et l’altruisme, à l’université de Tel Aviv(2) on l’a appliquée avec succès au mal de mer, et à l’université Nihon(3) au Japon, on a mesuré des effets directs sur la température corporelle.

L’idée que nos pensées peuvent agir sur la matière fait également partie de conceptions spirituelles. Dans les chamanismes traditionnels, les « formes-pensées » ont une réalité : dans l’invisible, elles peuvent bénir, soigner, ou blesser. Les pensées sont aussi au cœur de la « loi de l’attraction », concept ésotérique qui postule que si tout est énergie dans l’Univers, où rien ne se perd, où les semblables s’attirent, une simple pensée est invariablement suivie d’effets : nos pensées sont la graine qui forme en grandissant notre réalité matérielle.

[btn text= »Lire la suite » tcolor=#000 bcolor=#008000 thovercolor=#FFF link= »https://inexplore.inrees.com/articles/positives-toxiques-influence-pensees-psychologie?actId=ebwp0YMB8s2xYgJQKFrKJ9UcvuQDVN7alUaprjO3SW_FjcThO-kMYWDfVoajVn0p&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=502121″ target= »_self »]