Amalgames dentaires composite compatible

 

Choisir entre des composites – qui peuvent se dégrader dans la bouche à cause de l’action des enzymes salivaires – et des amalgames – que l’on suspecte d’intoxiquer notre organisme –, c’est un peu choisir entre la peste et le choléra. Et si une entreprise française apportait une véritable alternative en matière de restauration dentaire ?

En juillet dernier, l’Union européenne mettait les mains dans le cambouis et les doigts dans l’amalgame dentaire en interdisant ce dernier. Oui, mais pas pour tout le monde : les enfants de moins de quinze ans et les femmes enceintes seulement. Les vieux, les hommes, les femmes non enceintes, pas de problème… Ou comment interdire à moitié pour semer le doute totalement.

Pour nous rassurer, nous avons pris rendez-vous avec Gilbert Ely, dentiste et cofondateur d’Elsodent, société proposant des solutions innovantes en matière de composites dentaires. Passé par la dentisterie holistique (« j’ai arrêté parce que je n’aime pas les ayatollahs, d’où qu’ils viennent »), il détend tout de suite l’atmosphère : « Les composites actuels me semblent plus dangereux que les amalgames. D’abord, ces derniers ont plus de cent ans d’existence. Ils ont permis de démocratiser les soins dentaires, et l’on a une bonne connaissance de leurs effets secondaires. De plus, chimiquement, l’argent et le mercure sont très proches, ce qui rend très difficile leur dissociation. Ainsi il en faut, du temps, avant que l’amalgame ne relargue ses composés… Si tant est qu’il le fasse. » Certes, ce dentiste prêche tout de go pour sa chapelle. Convaincu il apparaît convaincant, et c’est peu de le dire.

Composites adaptés

Donc, selon le Dr Ely, les composites, que l’on n’utilise que depuis une quarantaine d’années, ont pour défaut – comme leur nom l’indique – d’être composés de plusieurs types de molécules chimiques tels que le TEGDMA, l’HEMA ou bisGMA. Confrontés aux enzymes salivaires, ces composés peuvent se dégrader en bouche et provoquer, à terme, des dommages plus ou moins sérieux. Citons notamment le formaldéhydecontenu dans le TEGDMA ou l’HEMA, susceptible de provoquer des irritations au niveau de la peau, du nez, de la gorge, ou des yeux, voire d’engendrer des difficultés respiratoires. Au point que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a même classé, depuis 2004, « substance cancérogène avérée pour l’homme ». Le bisGMA peut, lui, libérer le funeste bisphénol A, perturbateur endocrinien bien connu. Dans un tel contexte, le Dr Ely s’est lancé dans l’aventure pour proposer un composite dentaire innovant, moins toxique et facile d’utilisation.

Au bout de vingt ans de recherches, voilà plusieurs mois qu’Elsodent s’enorgueillit de proposer aux cabinets dentaires soucieux du bien-être de leurs patients un amalgame moins toxique que les autres, et pas plus cher. Garanti sans bisGMA, TEGDMA ou HEMA, ce composite nommé Purefill se veut « biocompatible », ce qui ne veut pas dire naturel, mais compatible avec le microbiote buccal. Car pour l’heure, il faut encore de la chimie pour réaliser un amalgame répondant aux exigences et aux normes de la profession dentaire. Cependant, comme le Dr Ely aime beaucoup concevoir et réaliser l’impossible, il nous a glissé un scoop en partant : son équipe et lui-même sont sur la bonne voie pour concevoir un composite d’origine végétale ! En attendant, demandez à votre dentiste s’il connaît Purefill et la société Elsodent Jean-Baptiste Talmont

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source Alternative santé n° 63